C’est aussi la Nature, tous les œufs pondus dans les nichoirs n’aboutirons pas à un oiseau adulte !
Le taux de mortalité dans les premières étapes de la vie chez les mésanges est assez élevé : voyez plutôt !
Par exemple, chez la Mésange bleue, le taux de survie annuelle n’est que de 38%, ce qui veut dire que sur 100 œufs pondus, seuls 38 donneront un jeune qui atteindra l’âge d’un an. Chez la mésange charbonnière, seul 13% atteignent l’âge d’un an, et par la suite, 49% des adultes meurent chaque année !
Mais qu’est ce qui peut expliquer des taux de mortalité si élevés ?
Parmi les œufs pondus, on remarque régulièrement qu’un certain nombre d’entre eux n’éclosent. Il se peut qu’ils n’aient pas été fécondés, ou que les jeunes qu’ils referment présentent des problèmes génétiques / de développement. Lors de la couvaison, l’assiduité de la mère est aussi essentielle : si les œufs sont mal couvés et subissent le froid, il est fort probable qu’ils n’éclosent jamais. Les œufs peuvent aussi être la proie de certains prédateurs (tel que les écureuils).
Après avoir franchi avec succès l’étape de l’éclosion, les oisillons ne sont pas encore sortis d’affaire : ils peuvent également être la proie de prédateurs, mais également succomber d’une maladie, de parasitisme, subir un climat trop extrême (froid ou chaud), etc. Il se peut aussi qu’une partie (ou l’ensemble) de la couvée n’arrive pas jusqu’à l’envol si les adultes ne peuvent assurer le nourrissage suffisant de tous leurs jeunes. Si les adultes ne peuvent pas rapporter suffisamment de chenilles dans le nid, la loi du plus fort règne alors ! De plus, si l’un des parents vient à mourir, la couvée sera le plus souvent vouée à l’échec, un adulte ne suffisant pas à assouvir tous ces becs affamés.
Après l’envol, les jeunes mésanges n’auront pas la vie facile, et le taux de mortalité est alors très élevé. Il faut apprendre à trouver sa nourriture, en évitant les dangers : prédateurs, vitres, etc. Et l’hiver approche déjà … Mais ça c’est une autre histoire !